Après plusieurs mois de fermeture justifiée par des raisons de sécurité, l'avenue du Général Kerim Nassour, un axe névralgique du centre de N'Djamena, rouvrira ses portes le 17 septembre. Cette décision, qui suscite autant d'espoir que d'inquiétude, intervient dans un contexte particulièrement sensible. En effet, depuis le début de l'année, cette artère a été le théâtre d'événements tragiques : près d'une dizaine de personnes y ont perdu la vie, victimes de tirs provenant de membres de la Garde républicaine.
La réouverture soulève donc des questions fondamentales quant aux mesures prises pour garantir la sécurité des usagers. Si la levée des restrictions de circulation peut être perçue comme un retour à la normale, elle ne saurait masquer les zones d'ombre persistantes. Les familles des victimes attendent toujours des réponses claires et des garanties concrètes quant à l'identification et la sanction des responsables de ces actes violents.
Cette réouverture constitue un test crucial pour les autorités, qui devront démontrer leur capacité à assurer la protection des citoyens et à prévenir de nouveaux drames sur cette avenue tristement célèbre. L'absence de transparence et de mesures de sécurité visibles ne ferait qu'alimenter la méfiance et le sentiment d'impunité, exacerbant ainsi les tensions déjà vives au sein de la population.
